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Le donjon
Pas très grand et pourtant dur à réchauffer, le donjon du château de Sylvargent donne une belle vue sur la mer et les collines alentours. Vieux et érodé, la pierre grise dans laquelle il a été construit doit bien dater de plus d'un millénaire, d'où les petites fenêtre, les longs couloirs glacés et les dizaines de cheminée qui essayent tant bien que mal de réchauffer la tour quand l'hiver s'installe.
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Commentaires
7Tempête EnflamméeDimanche 8 Octobre 2017 à 16:31(Oui... enfin non... pas sur le moment quoi. Mais maintenant oui, je me concentre sur ton personnage.)
(ça y est ! j'ai enfin fait le personnage ! C'est Lothar le Perspicace, membre du Cercle des mages (on en avait pas assez jusque là))
Lothar se tenait à la fenêtre, les bras croisés, adossé au mur de pierre. Dehors, le temps était gris et humide. Un temps de printemps à Sylvargent.
- Quel magnifique temps, dit-elle, sans émotion. Lothar ne put même percevoir si c'était de l'ironie ou non.
Il se tourna vers la dame du château.
- Hum ? Si vous le dites... La belles saison est-elle toujours aussi morne ?
(A-t-elle un mari ? A son âge, se serait plus que probable... )
- A Sylvargent, la belle saison est l'équivalent de l'automne à Port-les-Mouettes. Rares sont les étés chauds que nous avons eus.
( Hum... Oui, d'accord. )
- Vraiment ?
Il reporta son regard au delà de la fenêtre.
- Pourtant, vous êtes plus au sud. Votre climat est bien étrange...
Lothar trouvait la présence de la femme plus désespérante qu'autre chose, entre ses soupirs et sa mine continuellement triste et fermée. On disait qu'il s'agissait de la perte d'un fils dans les ragots du château, mais Lothar n'avait pourtant pas ouï dire que le seigneur de Sylvargent ait perdu un fils.
- Savez-vous, madame, que le roi s'est marié il y a peu ? Une jeune femme de Tertrefort, belle comme le jour et forte comme le roc. Une reine idéale dirait-on.
Agacé par ce ton morne et indifférent, il n'en laissa rien paraître.
- Vous êtes un petit peu concerné tout de même. C'est de votre reine que je parle.
- Je ne suis pas totalement idiote, Lothar, siffla t-elle. Mais une vieille dame comme moi n'est plus en mesure de mener la guerre. J'ai perdu mon unique successeur, et je n'ai plus l'âge d'en avoir de nouveau.
- Votre unique successeur ?
Ainsi, l'histoire était avérée ? Elle avait bien eut un fils ? Lothar eut la soudaine envie d'en savoir plus, mais il enroba ses phrases dans son habituelle courtoisie mesurée :
- Je ne savais pas que vous aviez eut de fils, dame Rowena.
- Mon ancien mari l'a emmené une nuit, sur son navire, sans rien dire. Le matin venu, plus aucun trace d'eux.
- Votre ancien mari ?
De plus en plus intrigué, Lothar voulait masquer le plus possible sa curiosité.
(Heum... je doute que le pirate de père de Ishan soit réellement... marié à Rowena. Si tu vois ce que je veux dire. Le garçon est un bâtard, pas un enfant légitime.)
- Hmm... Compagnon ? Bateau ? Cette histoire me paraît tout à fait passionnante, mais je n'en avais même pas connaissance.
Elle fronça les sourcils.
- En effet, elle l'est. Veuiller m'excuser, je sors. Je ne supporte plus d'être enfermée.
Sur ce, elle sortit.
Lothar soupira à nouveau. Extirper les secret des bouches des gens était toujours ardu à la cour, mais cette tâche était en plus désagréable avec cette dame. Pourtant, on disait qu'elle était vivante et joyeuse dans le temps. Sans doute la perte de ce fameux fils était-elle réellement un coup dur ?
Le mage quitta la fenêtre et suivit la dame à l'extérieur, sans insister pour autant sur ce qu'elle n'avait pas souhaiter lui révéler pour le moment. Il ne voulait pas avoir l'air d'y prêter trop attention.
Asine et Rowena discutait gaiement, piochant en même temps dans une assiette contenant des petits gâteaux.
Le mage entra quelques minutes plus tard et s'inclina devant les deux femmes.
- Excusez moi... Une lettre de la capitale. Vous connaissez sans doute la personne à qui elle est adressée ? Un certain Ulric, travaillant aux entrepôts ?
-Ulric ? Attendez que je réfléchisse...
Elle resta quelques secondes immobile, les sourcils froncés.
-Ca ne me rappelle rien.
Il tendit la carte.
- C'est le chef des entrepôts de Port-les-Mouettes qui l'envoie. Je ne sais pas ce qu'il veut.
(Désolé pour le retard...)
La vieille femme réfléchit.
"Passer-moi cette lettre, je vous prie, ordonna t-elle."
(Boaf... Moi aussi je rate souvent parfois des réponses, alors je ne peux pas me plaindre)
Elle était en effet adressée au chef des entrepôts, et signée au nom de... Ishan, chef des entrepôts de Port-les-Mouettes.
La femme se leva.
"Je vais aller la lui donner."
Asine salua sa vieille amie et partit elle aussi.
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Rowena était assise sur un fauteuil, dans sa chambre, un ouvrage à la main.